Sous la lumière déclinante d’une soirée parisienne, le Palais Royal s’est transformé ce septembre en théâtre d’une narration vestimentaire où Isabel Marant a continué de tisser son récit d’une mode en perpétuel mouvement. Pour le printemps-été 2025, la créatrice a dévoilé une collection s’inscrivait dans une quête d’horizons nouveaux, portée par un esprit nomade qui transcende les frontières. Entre les colonnes de Buren, les silhouettes se dessinent, portées par une brise légère qui fait danser les tissus, comme un prélude à un voyage imminent et sous le regard un peu bohème d’un invité surprise, Park Seonghwa du groupe ATEEZ.

























Coucher de Soleil au Palais Royal
Effleurant les façades historiques, les derniers rayons créent un dialogue silencieux avec les matières. Les colonnes rayées de Daniel Buren deviennent les témoins d’une performance où la lumière naturelle sublime chaque passage. Dans cet entre-deux du jour et de la nuit, les tons neutres s’enrichissent de reflets dorés, les broderies captent les dernières lueurs.
L’architecture classique du lieu entre en résonance avec la modernité des créations. Les mannequins évoluent entre ombre et lumière, leurs pas rythmés par le crépuscule parisien. Ce moment transitoire, évidemment choisi à dessein, évoque le passage d’une saison à l’autre, d’un état d’esprit à un autre. Le Palais Royal, lieu de passage et d’histoire, devient lui-même le point de départ métaphorique d’un voyage vestimentaire où chaque pièce raconte son étape.



L’Influence des Cultures Nomades Dans la Collection
Cette saison, Isabel Marant puise son inspiration aux sources des traditions voyageuses, sans tomber dans le piège de l’exotisme facile. Les références se tissent avec précision : un motif berbère modernisé sur une robe fluide, une technique de drapé qui évoque les steppes mongoles, une frange qui rappelle les châles des gitans andalous. La créatrice transpose ces influences avec une délicatesse qui évite l’appropriation culturelle, préférant l’hommage respectueux à la citation littérale.
Les matières racontent elles aussi leur voyage : le lin brut côtoie la soie vaporeuse, le cuir patiné dialogue avec les tissages artisanaux. Les volumes se font amples, puis se resserrent, comme pour épouser les mouvements d’une vie en perpétuel déplacement. On note particulièrement ces robes longues aux découpes asymétriques, dont les plis semblent sculptés par le vent du désert, ou ces vestes aux empiècements géométriques qui évoquent les motifs kilims sans jamais les copier.
La palette chromatique suit cette même logique nomade : des tons terre qui rappellent les chemins poussiéreux, des ocres chaleureux comme le sable du désert au crépuscule, ponctués d’éclats turquoise qui évoquent les oasis. Chaque nuance semble avoir été prélevée sur la carte d’un voyage imaginaire, formant une géographie vestimentaire où les frontières s’estompent au profit d’une vision universelle du vêtement.


Marant, la Femme Voyageuse
Cette collection SS25 dessine le portrait d’une femme qui incarne elle-même le mouvement et le voyage. Son approche du vêtement révèle néanmoins une compréhension fine des besoins contemporains. Point de tenues d’apparat ici, mais des pièces pensées pour accompagner le quotidien d’une femme active. Les superpositions s’ajustent au gré des heures, les accessoires se font discrets mais essentiels, à l’image de ces sandales plates qui permettent d’arpenter les rues avec assurance. La créatrice propose une garde-robe où chaque élément trouve sa place dans une valise imaginaire, sans jamais se froisser.

Ce qui émerge de cette collection, c’est avant tout sa vision neutre. La femme Isabel Marant SS25 ne cherche pas à impressionner, elle habite ses vêtements d’une confiance tranquille. Elle emprunte aux cultures du monde non pas leurs apparences, mais leur sagesse : le confort sans négligence, l’élégance sans artifice, la présence sans ostentation.
Coordination et contenu médiatique : Demona Lauren
Photographie exclusive : Alessia Belotti, DL Team, en direct de Paris
